• Né en 1978, Paolo Barbieri est un jeune artiste italien qui llustre des romans pour de grandes maisons d'éditions européennes. Il aime les mondes de science-fiction et de fantasy. On a pu le découvrir en France avec les séries Chroniques du Monde Emergé et Guerres du Monde Emergé de Licia Troisi (qui au passage sont deux chouettes séries de fantasy dont j'attends la suite avec impatience) dont il a illustré les couvertures de romans.



    Illustrations diverses :

    alice barbieri

    black crow

    dragon

    terres d'occident

    tea


    Illustrations pour les séries de Licia Troisi :
      guerres du monde

    nihal

    doubhe1

    guerres monde emergé

    guerres monde emergé1

    phos

    nihal1


    Je n'ai pas vraiment réussi à faire un choix dans les illustrations que je voulais montrer - elles sont toutes tellement belles ! - du coup je vous en ai claqué un bon paquet. J'aime beaucoup l'air affirmé de ses héroïnes, son trait sûr et le soucis dans les détails...

    Pour en voir plus, ça se passe par là !


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  • LA-BAS, c'est un monde étrange et terrifiant. Des clowns y rôdent en meutes féroces. Une mariée folle y hante un désert brûlant. Je n'y suis allé qu'une fois. Je ne voulais plus retourner. Mais la Nuit Verte est arrivée. Bientôt les Cohortes vont déferler. Jérémie dit qu'il n'y a qu'un moyen d'empêcher cela.
    Nous devons retourner LA-BAS. Et en revenir... vivants.
    Alexandra.

    L'étrange monde de là-bas / Yvan Lallemand



    Dernièrement j'ai lu un nombre incalculable de bouses immondes de romans jeunesses plutôt moyens, et je commençais à désespérer d'en trouver un avec une vrai intrigue, une belle écriture... En fait non, je n'en demandais pas tant, je voulais un roman qui m'emporte et me divertisse, un roman qui serait mon ami pour un bout de chemin, mais apparemment c'était trop demander.

    Et puis je suis tombée sur L'étrange monde de LA-BAS.
    Je voulais un roman qui me marque.
    J'ai été servie.
    ...
    J'ai fait des cauchemars pendant trois jours.

    De la petite graine de Stephen King pour jeunes ados, voilà comment je résumerais ce livre - et j'adore Stephen King. Plus que l'intrigue plutôt classique - deux ados qui entament une quête et vont en ressortir grandis - c'est le monde dans lequel elle se passe qui est marquant.
    Dans LA-BAS, tout est synonyme de dangers - le sentier qui cache d'immondes asticots, le lac empli non pas d'eau mais de globes oculaires... Tous les repères habituels sont bousculés, et on en vient a craindre les rencontres que nos deux jeunes héros vont faire.

    Et que dire de Rouge, leur guide ? Efficace mais mystérieux... Et Serviteur - imaginez un majordome anglais qui se balade en plein désert, toujours correct et bien vêtu, mais avec un fond un peu inquiétant... Et d'autres personnages encore, tous plus glaçants les uns que les autres, comme les clowns tueurs, le Prêcheur fou, la Fiancée...

    Et voilà, ça se lit vite et bien, ça accroche, on ne s'ennuie pas et le monde présenté est suffisamment original pour faire oublier les rares faiblesses de scénario.


    L'étrange monde de LA-BAS
    Yvan Lallemand
    Plon Jeunesse
    16 €


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  • En septembre, lors des fêtes de l'Indra Jatra, des milliers de personnes se pressent à Kathmandu pour apercevoir la Kumari (vierge, en népalais) - personnification vivante de Taleju, femme de Shiva - bénir le roi du Népal.

    Selon la légende, le Roi Jayaprakash Malla pris l'habitude de jouer le soir seul dans sa chambre au tripasa (un jeu de dés) avec la déesse Telaju. Une condition : ne jamais tenter de la séduire - ce qu'il fit. Furieuse, Taleju lui retira sa protection. Elle se laissa cependant fléchir, et lui promis de revenir sous les traits d'une petite fille.

    Les futures Kumari sont sélectionnées dès qu'elles perdent leur première dent de lait ; elles sont choisies selon 32 critères de beauté - en outre leur horoscope doivent être favorable au monarque régnant. La petite fille qui devient Kumari entre toute est celle qui a réussi à passer une étrange épreuve sans montrer de peur : se promener entre des animaux décapités.


    Kumari, la petite déesse vivante du Népal



    La Kumari est habillée exclusivement de rouge - couleur des dieux - et un lourd trait de khôl sous les yeux la protège contre les démons. A son front s'ouvre le troisième oeil. Ses pieds ne touchent jamais le sol, considéré comme impur.
    Le moindre de ses gestes est synonyme de présage, aussi la Kumari se montre-t-elle la plus impassible possible. Installée dans un temple et séparée de sa famille, la jeune fille est servie comme une reine et croule sous les présents.
    Il ne faut cependant pas que la Kumari perde une seule goutte de sang ; c'est pour cela qu'elle ne joue que rarement avec d'autres enfants...

    Le jour de ses premières règles, la Kumari doit démissionner et retourner dans sa famille, redevenant une Népalaise anonyme. Dur, quand on a été adulée pendant tant d'années !... Le gouvernement leur verse une très confortable rente annuelle pour "service rendu à l'Etat", mais malgré cette importante dot, elles ont du mal à trouver un mari : une légende dit que celui qui déflore une ancienne Kumari mourra dans l'année...

    Heureusement, depuis quelques années elles bénéficient d'une éducation pendant leur règne, afin de pouvoir passer des diplômes et être ainsi autonome après leur destitution...

    __________________________________________

    A lire : Quand j'étais déesse, de Irène Cohen-Janca, aux éditions Actes Sud Junior. Un court texte publié dans la collection "D'une seule voix", fulgurant, sur les sentiments d'une petite Kumari destituée. C'est ce court roman qui m'a donné envie d'en savoir plus sur cette coutume, et sur ces jeunes filles.


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