Sue Blackwell est une magicienne. Une vraie. La preuve, elle fait sortir les histoires des livres, littéralement. Mhm, que dire d'autre sur elle ? Elle est née en 1975 en Angleterre, et c'est au cours d'un voyage en Thaïlande qu'est née cette passion de créer des histoires en papier découpé...

Et voilà comment je me retrouve à béer d'admiration devant ces tableaux oniriques et merveilleux - tant de minutie, pour un résultat aussi époustouflant, et qui emporte l'imagination au loin.




















Et puis je vais m'arrêter là, parce sinon je vous mets toutes ces créations tellement c'est beau et délicat. Le plus simple c'est que vous alliez voir le reste de son travail ici. Et... admirez, tout simplement.

Ce dont rêvait Henri plus que tout au monde... Plus que des frites... Plus qu'un costume de cow boy... Plus qu'une expédition sur la Lune tout frais payés... C'était d'avoir un chien.
Il passe une annonce dans le journal et attend, jusqu'au jour où un chien pas comme les autres vient sonner à sa porte...

J'ai adoré ce canard qui avec une paire de chaussettes, un bout de ficelle et une boîte d’œufs, réussi à se grimer en chien pour trouver un ami. C'est une histoire tendre et bourrée d'humour, où je me suis surprise à rire toute seule face aux situations que vivent les deux héros et à la foule de petits détails charmants et rigolos qui ne sautent pas forcément aux yeux au premier abord (Rien que pour l'allure toute ébouriffée du canard quand Henri a fini de le sécher... J'en pleure encore de rire)
Et même si ce canard ne correspond pas aux critères d'Henri, il est bien l'ami qu'il lui faut - comme le prouve la liste hilarante qu'Henri dresse de toutes les bonnes raisons d'avoir un canard en tant qu'ami.

Cet album nous apprend à voir au-delà des apparences ; l'amitié est une chose étrange et merveilleuse qu'il serait idiot de repousser sous prétexte que l'autre ne correspond pas vraiment à ce que l'on s'était imaginé à la base.


Un chien pas comme les autres
Fiona Roberton
Éditions Circonflexe
12 €

Pit et Pat s'entendaient à merveille.

Rien ne pouvait les séparer !

Un jour, pourtant, tout changea...

Cet album tendre et joli raconte une histoire universelle : le moment où dans une relation - amicale ou amoureuse - surviennent les malentendus et la défiance, où deux personnes jusque là si soudées ne parviennent plus à se comprendre... Heureusement nos deux petits héros font preuve de sagesse et montrent aux enfants qu'avec un peu de patience, ces petites mauvaises humeurs peuvent être surmontées !

Et avec ce texte tout doux, ces mots tout simples, mon petit coeur sensible en frétille d'émotion !

La petite mauvaise humeur
Isabelle Carrier
Editions Bilboquet
13 €

Saba, jeune fille de 18 ans, vit au milieu de nulle part, dans un monde désertique et ravagé, avec sa famille : Lugh, son frère jumeau, né comme elle lors du solstice d’hiver, leur petite soeur Emmi et leur père, qui lit dans les étoiles. Un jour, au milieu d’une tempête de poussière, surgissent de terrifiants cavaliers noirs qui tuent le père de Saba et s’emparent de Lugh. La jeune fille décide de partir à sa recherche et laisse Emmi à la garde de sa tante. S’ensuit une quête éprouvante dans un environnement hostile. Saba doit affronter des ennemis redoutables, combattre et tuer. Heureusement, elle bénéficie de l’aide d’un beau et malicieux jeune homme, d’une bande d’amazones courageuses et surtout d’un corbeau apprivoisé et savant...

Ce qui frappe en premier, c'est le style d'écriture malmené à dessein - pas de négation, pas de ponctuation pour les dialogues - qui m'a fait pensé au style du Chaos en marche de Ness. Un style difficile à assimiler au début - surtout au niveau des dialogues - mais auquel on se fait à la longue, tant on est happé par l'histoire.

Saba est obnubilée par un seul objectif : retrouver Lugh coûte que coûte, ce frère qu'elle vénère et admire plus que tout. Armée de sa simple volonté, elle traverse un pays désertique et âpre, où bien souvent la compassion et l'entre-aide signifient la mort. Elle manque de mourir plusieurs fois, gagne son surnom d'Ange de la Mort dans les arènes de Hopecity, et même si parfois elle doute, elle continue d'avancer sans faillir.

Les personnages sont tous marquants : Saba, farouche et sauvage, ne voulant compter sur personne ; Emmi, la petite sœur aussi énervante qu'attachante ; Jack, filou arrogant et charmeur, les Aigles Libres... Sans oublier Nero le corbeau, fidèle compagnon de la jeune fille.
Dans ce monde où ne subsiste que des restes de l'ancienne technologie, la vie est dure, et les gens que rencontre la jeune fille lutent tous les jours pour leur survie, perdant de façon presque nécessaire toute compassion pour autrui.

J'ai aimé cette quête, ce monde violent, la volonté et la dureté de Saba. J'ai aimé la relation entre les deux soeurs, pleine de rancoeur et pourtant si essentielle. J'ai aimé, et j'ai hâte de lire la suite.

Saba, Ange de la Mort
Moira Young
Gallimard Jeunesse
16 €