• Deux hommes kidnappent une jeune fille afin de l'échanger contre une rançon. Dans l'appartement décrépi où ils atterrissent, les tensions s'exacerbent ; quelle est la vraie nature de leurs relations ?


    la disparition d'alice creed


    Voici le premier long métrage de J Blakeson qui nous prouve que ce n'est pas un gros budget qui fait un bon film.
    Huis-clos oppressant (l'action ne se passe quasiment que dans l'appartement), seulement trois acteurs quasiment inconnus... Et cela nous donne un récit diabolique et bien ficelé.
    Au fil de l'histoire, l'intrigue qui paraissait simple au départ se complique, cependant que les relations entre les trois protagonistes se dévoilent peu à peu... Pas mal de rebondissements rythment ce film qui ne connaît aucun temps mort.

    Un thriller oppressant, où où les apparences sont souvent trompeuses...


     

     


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  • Jane (Renée Zellweger) a été chanteuse, elle vivote maintenant, clouée sur un fauteuil roulant. A l'hôpital, elle a rencontré Joey (Forest Whitaker), un pompier traumatisé par la perte d'êtres chers dans un incendie qu'il n'a su éteindre. En proie à des accès de violence destructrice, Joey vit sous la surveillance de la police de la petite ville du Middle West où résident ces deux malheureux. Quand il apprend que Jane a un fils qui s'apprête à faire sa communion solennelle à Baton Rouge (Louisiane), le spectateur sent que l'heure de prendre la route a sonné, pour les personnages comme pour le film. (résumé tiré du site de Le Monde)


    my own love song


    My own love song est un de ces films qui vous prend par la main pour vous entrainer tout doucement, sans anicroche, vers le coeur de l'histoire. Olivier Dahan, réalisateur de La Môme, réalise là un beau film intimiste qui chantonne longtemps après dans le coeur.
    On suit avec plaisir le parcours de ces deux êtres écorchés par la vie, qui croisent sur leur chemin des personnages plus ou moins barrés, plus ou moins abîmés par la vie : Billie (exquise Madeline Zima ) qui a perdu son mari et le cherche un peu partout d'un air un peu perdu et rêveur ; Caldwell (Nick Nolte, impressionnant !) bluesman mystérieux qui a tout perdu lors du passage de l'ouragan à la Nouvelle Orléans (et franchement, s'il fallait une seule autre raison pour voir le film, un seul argument, ce serait pour lui)...

    Leurs rencontres donnent lieu à des dialogues croustillants et à des situations plus ou moins cocasses. On assiste aussi à de très beaux moments d'émotion, qui, sans nous plonger dans le pathos, nous serre un peu la gorge.

    Le scénario tout simple nous fait suivre un rythme doux et mélancolique, ponctué de quelques scènes vives qui donne du nerf à l'ensemble. Quant à la bande originale du film, elle est composée par Bob Dylan et touche tout de suite cette part de nous qui aimerait aussi prendre la route sans véritable but précis.

    Un beau film qui se penche avec tendresse sur ces personnages abîmés et doucement loufoques. Un film où ces petits détails qui semblent insignifiants prennent tout leur sens et toute leur beauté...



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  • Bliss est une jeune fille qui s'ennuie dans sa petite ville perdue au fin fond du Texas, balotté entre son boulot de serveuse et les concours de beauté auxquelles sa mère l'inscrit régulièrement.
    C'est en assistant à une compétition de roller
    derby que Bliss a la révélation ;  Finies les robes et les paillettes, elle vient de trouver sa voie et ses modèles avec Miss Grabuge, Iron Madone, Bloody Holly... Elle enfile ses roller et mène une double vie ; jeune fille sage et docile le jour, et Barbie Destroy la nuit, roulant à un rythme infernal sur les pistes.
    Bliss existe enfin et (re)découvre la vie, les rivalités, l'amour. Pourtant, c'est lorsque son secret est éventé qu'elle va faire toutes ses preuves...



    bliss



    Bliss est le premier film réalisé par Drew Barrymore, qui s'en sort à merveille avec cette histoire sur l'adolescence. Trouver sa voie, même si cela est en oppostion avec ce à quoi aspire les parents, les amitiés, les rivalités professionnelles, les premières amours... Autant de sujets qu'elle maîtrise.
    L'actrice principale, Ellen Page, joue parfaitement son rôle, sans en faire une tonne dans le genre "le vilain petit canard qui se transforme en sublime cygne". Non, son personnage évolue, certes, mais tout en restant crédible du début à la fin. Le roller derby la sort de sa coquille, mais elle reste cette adolescente aux sourires un peu hésitants, et tout à fait craquants par ailleurs ^^
    Les autres acteurs jouent tous également très bien et leurs rôles sont justes - mention à toute l'équipe de roller derby, effrayantes à souhait au départ, mais au final si chaleureuses.

    Une autre raison de voir ce film est que l'on découvre un sport assez peu connu et tout à fait étonnant : le roller derby. C'est un sport qui se joue en patins à roulettes sur une piste ovale. Il oppose deux équipe de cinq joueuses. L'attaquante de chaque équipe doit doubler le plus de fois possible ses adversaires dans un laps de temps de deux minutes, sans se faire projeter au sol.
    Comme ça, ça a l'air gentil comme compétition, mais il faut savoir que pratiquement tous les coups sont permis. Les joueuses s'inspirent bien souvent pour leurs tenues de la mouvance punk ou rockabilly.

    En bref, un film qui donne la pêche et que l'on fini le sourire aux lèvres.



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  • On a tous un côté kitch plus ou moins assumé - oui, oui, même toi qui ricane devant ton écran - et, fatalement, des films qui vont avec.
    Mon côté kitch-cinéma se manifeste pour ma part pour mon amour immodéré du film Le Fantôme de l'Opéra.

    A la base, le Fantôme de l'Opéra est un livre de Gaston Leroux, adapté ensuite en comédie musicale par Andrew Lloyd Weber, qui a sublimé l'amour fou entre le Fantôme et Christine. des voix superbes, une musique grandiose... J'en suis tombée amoureuse. Le film fut adapté plusieur fois au cinéma, mais je vous parlerai du dernier sorti : celui de Joël Schumacher.


    Depuis qu'elle réside à l'Opéra, la jeune Christine entend la voix d'un ange mystérieux qui l'a choisie pour muse. Ce Fantôme, un  génie musical défiguré qui vit dans les dessous labyrinthiques de l'édifice, est aussi protecteur avec elle, que redoutable avec tous ceux qui s'opposent à sa volonté. Un soir, en interprétant le rôle de la diva en titre, le talent de Chrisitne se révèle devant une foule enthousiaste. Sous le charme, le Vicomte de Chagny tombe éperdument amoureux d'elle, ce que le Fantôme ne supporte pas...


    fantome de l'opera


    C'est beau, ça brille de partout, l'histoire d'amour est belle et tragique, et les voix des acteurs/chanteurs sont sublimes. Oui, parce que c'est une comédie musicale, et parce que les airs sont un mélange de rock et d'opéra (Non, pas cette chose infâme d'Opéra Rock de Mozart !!!). Le film est d'ailleurs à voir en version originale, car les chants sont beaucoup plus beaux.
    Andrew Lloyd Weber, qui participait au film, s'en est donné à coeur joie en etoffant les parties orchestrales, et en ajoutant une chanson supplémentaire.

    Les décors - principalement l'Opéra Garnier - sont eux aussi très réussis.  Tout en dorures et décadences, plus c'est clinquant, mieux c'est. Le point fort du film est également de montrer toutes les "petites mains" de l'opéra : machinistes, danseurs, costumiers... Donnant ainsi un réalisme qui tranche avec le côté fantasmagorique de l'histoire principale.

    Du côté des acteurs, la palme revient à Gerard Bulter, qui campe un Fantôme torturé et sexy en diable (ah, cette gestuelle, ces regards !...). Mis à part lui, les autres acteurs possèdent tous une formation plus ou moins poussé de chanteur lyrique. Emmy Rossum, qui incarne Chrisitine, a une vois claire magnifique. Miranda Richardson interprète une Madame Giry tout en rigueur et en même temps passionné. Le seul point faible est - comme presque toujours pour moi - le personnage du gentil et innocent jeune homme à qui tout réussi (mais au final il en prend plein la poire, donc ça compense...)

    La tension entre Christine et le Fantôme est palpable tout au long du film, et atteint son point culminant lors de la scène où ils interprètent sur scène la chanson The point of no return. L'emprise que cet homme exerce sur la jeune femme n'a d'égal que la fascination qu'elle éprouve à son égard - fascination pour son côté sombre et tragique, qui tranche avec le lumineux Comte de Chagny dont elle tombera amoureuse, entraînant la colère du Fantôme.

    En bref, un film sensuel et romantique, véritable hymne à la musique et à l'opéra, qu'il serait dommage de ne pas voir, au moins pour les prestations vocales des acteurs !



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  • Espagne, 1944. Ofelia s'installe avec sa mère dans une garnison dirigée par Vidal, son beau-père, capitaine autoritaire de l'armée franquiste. A proximité de la grande maison familiale, la jeune fille découvre un étrange labyrinthe gradé par une créature nommée Pan. Le monstre lui révèle qu'elle n'est autre que la princesse disparue d'un royaume enchanté. Afin de découvrir la vérité, Ofelia devra se soumettre à trois épreuves que rien ne l'a préparée à affronter...


    labyrinthe de pan



    Un des films phare de ma cinémathèque perso. J'avais déjà beaucoup aimé le précédent film de Del Toro, l'Echine du Diable, qui se passait pendant la guerre civile espagnole, avec une bonne dose de fantastique et d'horreur.

    Dans le labyrinthe de Pan , le fantastique et la réalité sont aussi étroitement liés - et lequel des deux est le plus étrange, le plus horrible ? En effet, la vie de la jeune Ofelia n'est pas rose : sa mère est enceinte et malade et son beau-père est un homme froid et cruel (terrifiant Sergi Lopez).
    L'histoire nous plonge à la fin de la guerre civile espagnole, quand les franquistes tentent de mater les résistants. Les méthodes de Vidal sont violentes et brutales - le plus effrayant étant qu'il ne perd quasiment jamais son sang-froid.

    Le monde fantastique dans lequel Ofelia pénètre ne ressemble guère à un conte de fée ; les épreuves qu'elle doit subir sont assez horribles - je pense à l'énorme crapaud, ou surtout à l'espèce d'ogre qui a des yeux dans les paumes, brrr ! Quant  à la fin... Heureuse ou pas ? Cela dépend du point de vue où l'on se place, et laisse pas mal de place à l'interprétation personnelle que chacun pourra s'en faire.

    Les décors sombres et tourmentés sont superbes, et ajoutent beaucoup à l'atmosphère oppressante du film. Les personnages fantastiques sont tous réussis - la légèreté des fées, l'ambivalence de Pan, l'horreur du crapaud et de l'ogre... Quant  à la musique, le thème principal - une berceuse mélancolique - reste longtemps dans la tête.
    Un film qui nous rappelle que l'enfance et les contes de fées sont des choses extrêmes et cruels...


     

     


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