• Sur une plate-forme en mer, perdue dans le brouillard, vit une communauté des plus étranges. Parmi eux, Krank, qui vieillit trop vite faute de pouvoir rêver. Il enlève donc des enfants de la cité portuaire, afin de leur voler leurs rêves. Quand le petit Denrée est enlevé, son "grand frère" One décide de partir à sa recherche, avec l'aide d'une petite fille bien dégourdie, Miette.


    les enfants perdus




    Aux commandes : Jean-Pierre Jeunet et Caro.
    Le casting - entre autre : Ron Perlman, Daniel Emilfork, Dominique Pinon, Jean-Claude Dreyfus... Que du bon, que des têtes connues quand on connaît les films de Jeunet.

    Film à l'atmosphère étrange, conte de fée sordide et cruel qui traite de l'enfance, mais d'une manière à la fois pleine d'espoir et désenchantée... Les enfants sont d'une lucidité effrayante, leur(s) maîtresse(s) -soeurs siamoises - les exploitent sans aucun scrupule...
    L'atmosphère glauque est renforcée par les couleurs verdâtres utilisées tout au long du film : la ville portuaire, la mer, la plate-forme... Tout y est sale et délabré. La seule touche de couleur est la robe de Miette, rouge vif, tranchant avec netteté sur le reste du décor.

    Les personnages renforcent le côté glauque. Les maîtresses siamoises, le dresseur de puces, les clones (formidable Dominique Pinon), les borgnes, le savant fou, Irvin le cerveau dans un bocal, et surtout Krank, l'homme qui ne sait pas rêver - mention spéciale pour la scène du début, assez terrifiante, avec toute cette floppée de pères noëls un peu barge sautour du berceau d'un enfant. Tous ces personnages traînent un grain de folie désespéré, comme s'ils savaient que lutter est vain.

    Face à eux, Miette et One brillent par leur détermination et la pureté de leur lien. Leur complicité est magnifique. Une petite fille et une gueule cassée qui baraguine péniblement quelques mots, quelles sont leur chance de s'en sortir ? Aucune importance, eux y croient dur comme fer.

    La musique du film, magnifique et inquiétante, est réalisé par Angelo Badalamenti - oui oui, celui qui réalise toutes les musiques de film de David Lynch.

    Un superbe film qui mérite d'être vu et revu...


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  • Dans un futur proche, la planète a été ravagée par une guerre entre les machines et les humains, menant à l'extinction de ceux-ci. Juste avant sa mort, un savant créé neuf petites poupées en toile de jute, fabriquées de bric et de broc. Lorsque 9 s'éveille à la vie, c'est pour évoluer dans un monde post-apocalyptique, terrifiant et désert, où les machines règnent de plein droit et où ses petits camarades se cachent du mieux qu'ils peuvent. 9 les convaincra d'aller au devant du danger, et de lutter contre les machines, toutes plus dangereuses les unes que les autres, et menées par le Cerveau, effroyable machine qui s'accapare  toute forme de vie pour augmenter sans cesse sa puissance.

    numero 9

    Ce film d'animation en 3D est à réserver exclusivement aux adultes ! Les machines sont toutes plus terrifiantes les unes que les autres (ah, cette espèce de serpent immonde... brr !), mais le Cerveau les dépassent toutes. Énorme créature tentaculaire qui guette tout de sa lentille d'un rouge sombre, effroyablement grande par rapport à ces petits bonshommes fragiles qui ne semblent pas faire le poids face à elle.
    Et pourtant... Fragiles, mais d'une opiniâtreté à toute épreuve, même devant la mort de plusieurs de leurs camarades... Ils font preuve d'ingéniosité et de courage pour s'en sortir, et au final, on en viendrait presque à vouloir entrer dans le film pour pouvoir leur donner un coup de main.

    Visuellement parlant, c'est de toute beauté. Les animations sont fluides - les scènes de combat sont superbes. Les couleurs sont soigneusement choisies pour rendre une atmosphère post-apocalyptique (des gris sales, des beiges poussiéreux et des rouges sombres) On se trouve souvent au niveau des petits bonshommes, ce qui altère toute perspective et rend leur monde encore plus inquiétant.
    Et tout un tas de petits détail rendent ce film encore plus réaliste ! Je pense notamment à l'ingénieuse lampe de 9, au chapeau de 2... Ils détournent des matériaux usagés, qui n'ont plus lieu d'être, pour leur trouver une nouvelle utilisation. Tout ceci donne de la profondeur à l'histoire.

    J'avoue, j'ai sursauté plusieurs fois, j'ai eu les larmes aux yeux, j'ai serré les poings ; comme tout bon film devrait le faire, cette histoire m'a happée et m'a atteint en plein coeur.


     

     


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  • Fin des années 60. Carl vient de se faire renvoyer de son lycée et sa mère, lassée, l'envoie auprès de son dandy de parrain Quentin. Or, celui-ci est le patron de Radio Rock, une radio pirate qui émet depuis un bateau en mer du Nord, juste aux frontières maritimes de l'Angleterre. A ses côtés, une bande de DJ tous plus farfelus et sympathiques les uns que les autres : le Comte, vrai dieu des ondes, Dave, d'un esprit acéré et plein d'humour, Mark le silencieux, tombeur de ces dames, Kevin le Niais, la cuisinière lesbienne, et bien d'autres encore... Tout un groupe de doux anar qui ne vivent que pour une seule chose : la musique.
    En face de ce petit monde délirant, le gouvernement anglais, qui ne rêve que d'une chose, supprimer toutes ces radios pirates qui passent de la musique impie et décadente. Au jeu du chat et de la souris, qui va gagner ?...

    Un seul mot à dire : formidable. Ce film vous donne du peps du début à la fin. Les situations sont hilarantes à souhait (mettez une dizaine de mâles déjantés dans un vieux raffiot, et voyez le résultat), mais l'émotion est souvent au rendez-vous, et réussie à vous tirer quelques petites larmes.
    La musique est omniprésente, et représente l'acteur principal de ce film. Du pop rock des années 60 ? Que du bon ! Ca vous donne envie de vous lever de votre fauteuil et de danser.


    Voici quelques uns des groupes que l'on peut entendre dans ce film : The Rolling Stones, Cat Stevens, The Who, The Beach Boys, Jimi Hendrix, Leonard Cohen... Et bien d'autres encore, tous plus cultes les uns que les autres !


    C'est délirant, provocant et passionné. Un bel hymne au rock, à voir absolument !

     

     

     

     

     





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